4 janvier 2023
Combattre la syringomyélie
Pourquoi acheter son compagnon chez un éleveur qui teste la syringomyélie ?
Il est souhaitable de favoriser et d'acquérir des chiots chez les éleveurs qui font de véritables efforts en temps, énergie et financier en s'investissant dans l'avenir du Cavalier King Charles et sa santé.
Notre élevage fait partie des quelques éleveurs au niveau international à procéder à un IRM neurologique sur ses reproducteurs mâles et certaines femelles. Nous souhaitons donner des chances de progresser dans la connaissance de cette maladie.
Existe-t-il des moyens fiables pour acheter un chiot non-atteint de syringomyélie ?
La syringomyélie est d'origine multifactorielle.
Nous n'en sommes qu'au balbutiement de la recherche vétérinaire sur cette pathologie. Il n'existe actuellement aucun test ADN qui permettrait de la détecter et encore moins de l'éradiquer.
Actuellement seuls des IRM neurologiques sur des chiens adultes permettent de détecter la syringomyélie. Malheureusement ces actes médicaux onéreux et sous anesthésie générale sur les reproducteurs ne garantissent en rien l'absence de futures pathologies neurologiques sur la descendance. Les chiots de ces mêmes reproducteurs testés peuvent eux-mêmes être atteints quand leurs parents ne le sont pas. Aucun examen vétérinaire à ce jour ne permet que des reproducteurs sains et sélectionnés ne transmettent la syringomyélie.
Les causes sont multiples. Nous ne sommes qu’au début de leur décryptage. "Ceci doit inciter à l’humilité, puisqu’avec la syringomyélie il n’y a ni "toujours", ni "jamais", comme le souligne le Dr. Thibaud*.
Nous invitons à la modération dans les jugements émis par certains à l’encontre des éleveurs, qui ne peuvent offrir aucune garantie sur cette pathologie, quelle que soit leur bonne volonté, que les parents soient testés par IRM ou non.
Seul un chien adulte testé par IRM peut révêler sa condition clinique dans un laps de temps précis. La maladie peut évoluer, régresser, se déclarer ou empirer, en moyenne jusqu'à la 5-6ème année.
Il n'existe aucun possibilité d'acquérir avec certitude un chiot Cavalier King Charles exempt de syringomyélie. Aucun éleveur dans le monde n'est capable de donner cette garantie sur un chiot pour cette pathologie, peut importe le statut IRM des parents reproducteurs.
Le Pedigree est-il une garantie contre la syringomyélie ?
Non.
Avec ou sans Pedigree, aucun éleveur ne peut vous garantir que votre chien ne sera pas atteint de syringomyélie. Le test de la syringomyélie ne fait pas partie du cahier des charges pour la délivrance du Pedigree FCI.
Un grand champion étalon peut-il être reproducteur officiel s'il est atteint de syringomélie ?
Oui. D'un point de vue légal un champion ou tout autre reproducteur n'a aucune obligation règlementaire vis-à-vis de la syringomyélie.
Nous donnons notre préférence actuellement sur des reproducteurs testés pour la syringomyélie par dépistage. Si une exception est faite, par exemple pour préserver un pool génétique, le client en est informé. Une inscription est alors faite dans le contrat de vente.
Il est à noter que la plupart des Cavaliers King Charles reproducteurs ne sont pas testés par les éleveurs à travers le monde et que certains statuts restent donc inconnus. Si nous faisons appel à un étalon externe à notre élevage, certains d'entre-eux pourraient n'avoir jamais été testés pour la syringomyélie.
Nous avons la chance de disposer actuellement de mâles reproducteurs testés. Nous devons toutefois continuer à faire appel à des mâles externes pour garantir la diversité génétique dans notre élevage.
Les Cavalier King Charles atteints de syringomyélie souffrent-ils ?
La majorité des Cavaliers King Charles atteints de syringomyélie ne présentent aucun symptome ou souffrance.
Pour ceux qui souffrent, des médicaments vétérinaires sont efficacement administrés et bien tolérés par la majorité des Cavaliers King Charles. Certains cavaliers présentent une adaptation naturelle à cette maladie avec une régression des symptomes.
Lorsque le Cavalier King Charles n'est pas soulagé par les médicaments, le recours à une intervention chirurgicale est possible. Malheureusement, bien que le taux de réussite avec soulagement complet soit de 80% après 3 mois, ce taux ne dépasse guère 47% après deux ans*.